Comme beaucoup d’artistes tatoueurs, Jasmine Worth exerce sa créativité dans d’autres médiums artistiques, en l’occurrence la peinture à l’huile. La jeune femme de 37 ans grandit à San Diego sur la côte californienne et étudie la peinture au Laguna College of Art and Design. Diplômée d’un BFA (bachelor of fine arts), elle débute la peinture à l’huile il y a plus de 20 ans et vend ses œuvres en galerie d’art, dès 2003. Si la jeune femme a grandi sous le soleil, elle développe un univers plutôt sombre, dans un style qu’on appelle « surréalisme macabre ». D’ailleurs, elle expose ses œuvres à la célèbre galerie « Last Rites » du tatoueur Paul Booth, à New York.
Dans ses peintures, Jasmine franchit souvent la frontière entre le sacré et le profane. L’artiste aime le symbolisme ésotérique et religieux. Elle utilise ces références dans sa représentation des femmes en tant que déesse. Ces icônes dont la peau diaphane contraste avec des tons neutres rappelle les peintures religieuses de l’époque médiévale. On retrouve cette lumière particulière dirigée sur les visages impassibles de personnages énigmatiques. D’ailleurs, Jasmine Worth utilise des techniques anciennes pour peindre. Elle expérimente le néo-megilp, un médium gélatineux à base de résine, de vernis et d’huile, pour une peinture proche de celles des grands maîtres. Jasmine Worth souhaiterait explorer l’évolution féminine sacrée à travers les différentes cultures et époques.
Texte : Emy Sparks