NANS dans Tatouage Magazine 161

« Je me sens mieux et plus vivant après chaque tatouage »

Une fois n’est pas coutume, notre covergirl est… un coverboy ! Rémi, qui préfère qu’on l’appelle Nans, n’est pas tatoueur ou chanteur dans un groupe de métal : il fait le beau métier de pépiniériste dans la Drôme. Et quand il ne surveille pas la croissance de plantes en pot, c’est sur sa peau qu’il regarde fleurir une jolie collection de pièces d’encre…lip Leu et Sailor Bit !

Propos recueillis par Miss Marvel, Photos @nolwennbouveron

L’amour de Nans pour la nature s’exprime de bien des façons… dans son métier de pépiniériste évidemment, mais également dans le travail du bois, un de ses principaux hobbies qui lui permet d’exprimer sa créativité au travers de la réalisation d’objets ou de petits meubles dans lesquels il range sa collection de livres. Il possède ainsi de nombreux ouvrages sur la mythologie ou les insectes qui le fascinent, ainsi qu’une certaine quantité de livres sur le tatouage, ses codes, sa culture et son histoire. Une passion pour l’encre qui lui vient de loin.

Une histoire de famille

Aussi loin qu’il se souvienne, Nans a toujours évolué dans un environnement où les tatouages étaient présents, regardant ceux de son oncle ou de sa mère : « Ma mère était tatouée et l’un de ses amis était tatoueur. Elle m’emmenait avec elle dans le shop quand elle s’y rendait. Dès l’âge de 12 ans je traînais là-bas et j’étais fasciné par les dessins qui prenaient vie sur la peau des gens, qui se retrouvaient recouverts de motifs qui reflétaient leur style et leur personnalité. » Même si l’envie de se faire tatouer lui vient très tôt, il patiente jusqu’à ses 18 ans et c’est sa mère qui lui offre pour son anniversaire son premier tattoo : le mot « freedom » qui lui tient à cœur. Ce sera le premier d’une longue série d’encre qui pousse sur lui depuis 10 ans déjà.

Une recherche d’affirmation

Si Nans aime les couleurs de la nature, il choisit de n’avoir sur lui que du noir et gris, fasciné par les insectes, les araignées, le côté obscur des bestioles rampantes ou rugissantes. Sa sombre inspiration lui vient également des films d’horreur qu’il affectionne, de la bande dessinée ou de ses nombreuses lectures. Plutôt dans une recherche esthétique que symbolique, l’encre qui prend de plus en plus de place sur son corps lui permet d’affirmer son style et sa personnalité : « Je pense que le tattoo nous permet de nous affirmer, on prend le contrôle total de son corps, de son apparence, plus ou moins à la vue des autres. Après chaque projet tattoo réalisé, je me sens mieux, plus vivant. Je m’affirme un peu plus vis-à -vis de moi-même. »

Une collaboration artistique

Nans se fait tatouer exclusivement par son artiste fétiche @cris_le_vil, rencontré la convention de Lyon. Son style dark-trash a tout de suite plu à l’amateur de sombres et étranges créatures, il lui confie sa peau depuis déjà 5 ans : « On s’est rencontré lors de la 2e édition de la Ink Factory et ça a tout de suite matché. Son style m’a tout de suite parlé, sa façon d’être et de bosser aussi. Je lui fais confiance les yeux fermés, j’ai évolué avec lui, c’est devenu un très bon ami, est quand je suis dans son shop à @red_medicine_tattooshop à Lyon, je me sens comme à la maison ! Honnêtement, je ne me vois pas me faire tatouer par quelqu’un d’autre. » Les deux garçons se connaissent assez bien pour comprendre et associer leurs univers et leur inspiration. Si Nans a une idée de tatouage, il donne le thème à Cris qui en fait sa libre interprétation graphique. Et le résultat est toujours à la hauteur des espérances de notre fan d’arachnides qui se couvre de sombres motifs : scolopendre géant, chien menaçant, femme démoniaque ou poupée vaudou… aucune licorne kawaï à l’horizon !

Des projets d’encre

Depuis un certain temps, Nans mûrit un projet de grande pièce pour son dos qui sera bien entendu réalisé par @cris_le_vil, mais en attendant, il y a sa jambe droite à continuer avec un « bon vieux bouc bien badass sur la cuisse » ! Pour la suite, les futurs tattoos viendront selon l’inspiration du moment : « Je décide de mes projets personnels sur le tas, en saisissant les opportunités que la vie m’offre sans me prendre la tête et en essayant de profiter de chaque jour. Je dédie cet article à mon père. »

Instagram : @nans.costa


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